Le groupe média américain Hearst pourrait racheter le pôle magazines internationaux mis en vente par Lagardère, qui préfère orienter sa stratégie - entre autres - sur la division Sports du groupe. Les négociations tourneraient autour de 600 à 700 millions d'euros, selon le Point.
Néanmoins, le magazine Elle, publié dans 42 versions à travers le monde, disposerait d'une mention particulière : Hearst devra en effet payer une licence d'exploitation pour le titre, sans se l'approprier entièrement.
Une aubaine tout de même pour Hearst (Cosmopolitan, Marie Claire, Seventeen...) qui va pouvoir rattraper le concurrent Condé Nast et son Vogue sur le terrain de la presse féminine et réaliser peut-être le voeu de David Carey, le président : "I want the future of magazines to happen here first. I want Hearst innovations to lead the industry."
Souhaitons-lui bon courage, vu que selon un certain Arnaud L., "la presse est morte"...
mercredi 5 janvier 2011
Lagardère tourne la page magazines
Publié par Christophe Didier à 5.1.11
Libellés : groupe Lagardère, Hearst Corp., magazine Elle
lundi 13 décembre 2010
La presse française vue par l'ambassade américaine
Le câble 07PARIS306 révélé par Wikileaks met en lumière une certaine idée (reçue) de la presse française.
"Top French journalists are often products of the same eliteQue les "grands journalistes", c'est à dire rédac' chefs, directeurs de la rédaction, grands reporters soient issus des mêmes grandes écoles - certainement Sciences Po dans l'idée des Américains -, que les membres du gouvernement, est une réalité peu choquante, sauf peut-être outre-Atlantique où les politiciens ne font pas forcément de grandes études mais disposent d'une fortune personnelle ou d'un patrimoine familial qui peuvent financer leur élection.
schools as many French government leaders. These journalists do not
necessarily regard their primary role as to check the power of
government. Rather, many see themselves more as intellectuals,
preferring to analyze events and influence readers more than to
report events."
En outre, il semblerait que le câble fasse référence à des éditorialistes qui sont journalistes certes, mais dont la fonction est d'analyser un fait du point de vue de la ligne éditoriale dont ils sont les garants. Un amalgame assez fréquent.
Plus intéressant dans le câble, la vision des Américains sur les médias français, perçus comme assujettis au pouvoir politique.
The private sector media in France - print and broadcast -Ainsi le CSA nomme les patrons et surveillent le contenu politique de leur média. De fait Internet, et notamment le blogging mentionné dans le câble, devient le seul moyen pour les minorités d'exprimer des idées de façon indépendante et non soumise à la régulation. On pense aussi à Mediapart, même si le site d'Edwy Plenel n'est pas dédié à une minorité particulière mais plutôt à un public de plus en plus
continues to be dominated by a small number of conglomerates, and
all French media are more regulated and subjected to political and
commercial pressures than are their American counterparts. The
Higher Audio-Visual Council, created in 1989, appoints the CEOs of
all French public broadcasting channels and monitors their political
content.
Publié par Christophe Didier à 13.12.10
Libellés : censure médiatique, médias français, presse indépendante, wikileaks
mercredi 1 décembre 2010
WikiLeaks fait péter les câbles diplomatiques
WikiLeaks défraie la chronique en publiant 250 000 câbles - ou dépêches - diplomatiques américaines, révélant au grand public des informations "secrètes" qui dérangent les hautes sphères internationales, dirigeants des pays en tête. L'un des responsables, un ancien hacker australien nommé Julian Assange, est recherché par Interpol car selon la Maison Blanche, certains individus courent désormais un risque mortel.
Les derniers faits
Il y a tellement d'informations fournies par le site et reprises par les médias à l'instant même où j'écris ces lignes qu'il devient difficile de les énumérer. Pêle-Mêle :
- La Chine pourrait lâcher la Corée du Nord
- Sarkozy dépeint par l'ambassadeur américain à Paris : "Pro-américain, impulsif, comique, frénétique, autoritaire" et... qui court après un lapin
- La peur des pays arabes face à l'Iran
- Washington critique l'intégration en France
- Erdogan dément avoir des comptes bancaires en Suisse
- Les magouilles technologiques du gouvernement américain
- etc, etc...
Le mieux c'est encore de taper WikiLeaks dans Google News ou sur le site du Monde qui donne les infos au compte-goutte (250 000 notes à lire, bon courage aux journalistes...).
WikiLeaks : entre espionnage, voyeurisme et théorie du complot
A quoi bon savoir que Nicolas Sarkozy a couru après le lapin de son fils dans les couloirs du ministère de l'Intérieur, si ce n'est assister à une scène d'ordre privé ? Tout père bien attentionné aurait probablement fait la même chose.
En revanche, connaître la position de l'Iran sur le nucléaire, surtout pour les pays arabes voisins, est une information concrète et utile, qui est censée restée cachée aux yeux du monde. C'est ce que l'historien d'Oxford Thimothy Garton Ash qualifie d'intérêt général...
A vérifier tout de même puisque, comme le souligne Paul Moreira dans la vidéo ci-dessous, et qui a enquêté sur une partie des diffusions de WikiLeach, il y a du vrai et du faux dans tout ce qui est rapporté. C'est là qu'intervient le journaliste : dans le choix de l'information, la vérification de sa source et son traitement final, la publication.
Plus je lis les dépêches, et plus je me rends compte que même si une information intéressante était relevée et analysée, elle serait noyée au milieu du brouhaha médiatique et diplomatique. Beaucoup de bruit pour rien ? Pas pour les théoriciens du complot, qui doivent se régaler en jugeant leurs thèses confortées, ou pour les scénaristes du prochain James Bond, qui vont piocher quelques idées qu'ils n'auraient pu imaginer...
Paul Moreira, france-info, 29112010
envoyé par FranceInfo. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Publié par Christophe Didier à 1.12.10 0 commentaires
Libellés : dépêches diplomatiques, espionnage, Julian Assange, wikileaks
"Dans quinze ans, la presse quotidienne aura disparu"
Dans le numéro hors-série de Capital consacré ce mois-ci à la révolution numérique, Fabrice Epelboin, expert en stratégie Internet, estime que "dans quinze ans, la presse quotidienne aura disparu". Les raisons de ce bouleversement majeur ? L'expansion des tablettes numériques et du richmedia sur Internet.
C'est une prophétie de plus en plus répandue que livre Fabrice Epelboin dans une interview accordée à Capital : la presse quotidienne, mise à mal par la crise économique ces dernières années, pourrait disparaître si elle ne trouve pas de nouvelles manières rentables de diffuser l'information.
Aux Etats-Unis notamment, où l'Internet a une longueur d'avance sur les innovations, les stratégies des grands groupes se mettent en place doucement, à l'image du rapprochement entre Apple et News Corp., la firme de Rupert Murdoch. On ne fait plus d'argent avec le papier, il faut développer d'autres moyens d'en gagner pour subsister.
Quotidiens et hébdomadaires, nous dit Fabrice Epelboin, "sont menacés à court terme par l'avènement du numérique. Pourquoi payer pour passer en revue l'actualité une fois toutes les vingt-quatre heures alors qu'on dispose d'un flux d'information continu et gratuit sur Internet ?". L'expert rappelle notamment qu'en 2009, en France, la diffusion des quotidiens nationaux a reculé de 6,9%, et ce en raison d'une baisse du lectorat, d'une chute des revenus publicitaires et des petites annonces. Les pertes se creusent entraînant recapitalisations et plans sociaux.
On peut penser alors que la diffusion sur support numérique, à savoir la mise en place de services payants sur Internet, peut sauver les quotidiens. Pas forcément pense le spécialiste, qui avance l'argument suivant, plein de bon sens : "Soit les sites de presse sont gratuits, et leur chiffre d'affaires provient de la publicité - mais les revenus qu'ils encaissent grâce aux bannières en ligne sont et resteront très inférieurs à ceux générés par les pages de pub publiées sur les versions papier. Soit ces sites sont payants, et ils n'attirent que peu de lecteurs."
La vente d'applications pour tablettes n'est pas la solution miracle
D'ici quatre ans, estime Fabrice Epelboin, moins d'un habitant sur six des pays développés possédera une tablette numérique, réduisant encore plus un lectorat déjà fuyant. Certes les applications coûtent moins cher que le papier, mais les coûts ne diminuent que de 25%. Ajoutée à cela la concurrence directe sur Internet des services d'informations gratuits tels que Google News ou encore nombre de blogs professionnels, Mediapart and co...
Pour se démarquer, les titres vont devoir faire des efforts - souvent coûteux - sur l'enrichissement de l'information en s'appuyant sur la vidéo, l'audio ou la photo, qui sert à merveille le reportage, magazine notamment. Mais aussi sur l'interactivité avec les lecteurs car comme le souligne Fabrice Epelboin, les principaux titres de presse ont préféré jusqu'ici "gonfler artificiellement le nombre de leurs visiteurs uniques (grâce à une présentation de l'information favorisant le référencement sur Google, à l'achat d'audience via des "pop under", etc.)".
Enfin et heureusement, le contenu reste l'atout majeur de la fréquentation d'un site d'information en ligne, "et les détenteurs d'informations sensibles préfèrent désormais les livrer à des sites Internet plutôt qu'à la presse écrite." Fabrice Epelboin fait notamment référence à WikiLeaks, un site hébergé en Suède dont certaines révélations font actuellement scandale sensation et dont je vous parle dans le billet suivant.
A mon sens, en prenant en compte le fait que l'économie mondiale retrouvera un jour des couleurs, la presse quotidienne papier devrait mettre bien plus que quinze ans à disparaître.
D'abord parce que, à l'image du livre *, le papier reste une matière palpable, recyclable, stockable, odorante, parfois décorative, et ne nécessite pas de recharge électrique.
Ensuite parce que la révolution numérique n'entraînera au mieux qu'une évolution naturelle de la presse, non une révolution, à travers ses méthodes d'investigation et de traitement de l'information.
Enfin parce que certains quotidiens en ligne, des pure players, se tournent vers le print, à l'image de Rue89 qui édite son cinquième numéro mensuel (et de Marmiton, son premier magazine, mais ça c'est une autre histoire...).
Quelques chiffres :
- En 2009, recul de la diffusion de la presse française de 3,3%, dont 6,9% pour les quotidiens.
- 1 jeune sur 10 chez les 15-24 ans lit un quotidien.
- Le patron de "The Times" prévoit une chute de 90% de la fréquentation du site suite au passage payant à 2£ par semaine.
A lire également (archives) :
Qui veut encore financer la presse ? par Marie Benilde - Le Monde Diplomatique
* Fabrice Epelboin donne également sa vision du marché numérique du livre dans la suite de l'interview...
Publié par Christophe Didier à 1.12.10 0 commentaires
Libellés : actualités en ligne, presse quotidienne, richmedia, tablette numérique
vendredi 26 novembre 2010
1jour1actu ou comment sensibiliser les futures générations à la presse quotidienne
1jour1actu est un site d'informations en ligne dédié aux enfants pré-adolescents. Edité par Milan Jeunesse, il présente chaque jour - comme son nom l'indique - un fait d'actualité, et l'explique de manière très pédagogique.
A l'instar des quotidiens nationaux, le site possède les rubriques les plus populaires susceptibles d'intéresser la classe des 7-13, qui sont à cet âge de véritables éponges en terme d'apprentissage : France, Monde, Culture, Sport ainsi qu'un dossier de la semaine qui approfondit un sujet.
Par un "mot du jour", le jeune internaute prend connaissance d'une actualité mais pas seulement. Il est invité à parcourir d'autres sites se rapportant au sujet grâce aux liens fournis par les rédacteurs, et aussi à répondre à la question du jour ; ce qui a pour effet de l'initier, s'il ne connaît pas la réponse, aux joies des moteurs de recherche. Il peut même partager les articles avec ses amis via les boutons Twitter, MySpace ou Facebook, et s'inscrire au flux RSS (un peu poussé pour cet âge...) !
En outre, il existe un espace Enseignants libre d'accès qui fournit gratuitement des fiches pédagogiques.
Ce site, hormis sa fonction pédagogique, ouvre la voie à la "survie" de la presse de par l'habitude et le plaisir que prennent ces enfants à consulter, en classe ou chez eux, leur site d'infos. Il peut même susciter des vocations journalistiques ou faire naître des idées de traitement de l'info en continu chez la jeune génération de lecteurs.
On se prend à imaginer, d'ici une dizaine d'années, des gamins sur le chemin de l'école, avec en tout et pour tout dans leur cartable une tablette électronique qui contiendrait non seulement les quatre kilos de livres de classe qu'ils supportent actuellement, mais aussi une connexion permanente au monde. Une vraie bonne idée ce site...
Publié par Christophe Didier à 26.11.10
Libellés : actualités jeunesse, presse pédagogique
mercredi 24 novembre 2010
Journaliste : un métier sous pression en France
Ordinateurs dérobés dans les locaux de Rue89 et du Point, des journalistes taxés de pédophiles par le président Nicolas Sarkozy titillé sur l'affaire Karachi, ou qui se font matraquer dans les manifs contre la réforme des retraites... il ne fait pas bon être investigateur en France par les temps qui courent.
Ainsi le mois dernier, personne n'a été surpris d'apprendre que la France occupait désormais la 44e place dans le classement de Reporters sans Frontières concernant la liberté de la presse. Une chute de 33 places depuis sa création en 2002 !
Publié par Christophe Didier à 24.11.10 0 commentaires
Libellés : liberté de la presse, nicolas sarkozy, RSF
lundi 22 novembre 2010
The New Yorker sur iPad
Cette vidéo humoristique du The New Yorker, qui met en scène l'acteur Jason Schwartzman (Funny People, A bord du Darjeeling Limited ou Marie-Antoinette de sa cousine Sofia Coppola) fait écho au billet précédent, concernant la montée en puissance de la presse digitale sur iPad.
Surtout, le ton décalé du spot respecte pleinement la ligne éditoriale du titre de presse, qui invite ses lecteurs à downloader l'application à un point stratégique de lecture sur la homepage du site, en haut à gauche.
Publié par Christophe Didier à 22.11.10 0 commentaires
Libellés : iPad App, pub vidéo, the new yorker
Murdoch + iPad = The Daily
Toujours à l'affut d'un bon coup financier médiatique, le magnat de la presse Rupert Murdoch veut croquer lui aussi dans la pomme bien juteuse de son copain milliardaire Steve Jobs et sa dernière machine de guerre, l'iPad.
Selon Eric Dupin (Presse-Citron) qui reprend une news du Women's Wear Daily, Apple et News Corp. lanceront The Daily fin décembre, un quotidien mi-tabloid mi-newsmagazine qui sera téléchargeable sur iPad, en abonnement hebdo à 99 cents ou mensuel à 4,25 dollars. La version définitive devrait être accessible au grand public début 2011. Un petit cadeau de Noël aux aficionados de la presse digitale mais aussi aux actionnaires des deux groupes.
L'investissement de News Corp. dans l'opération est estimé à 30 millions de dollars. Murdoch a confié la mise en place rédactionnelle à Jesse Angelo, qui a quitté il y a quelques mois ses fonctions de rédacteur en chef du New York Post, et constitue depuis une équipe de près de 100 journalistes jeunes et trendy pour alimenter le flux exclusivement ipadien.
Exit le web, donc, qui n'est pas forcément un outil fiable de sortie de crise pour les éditeurs de presse.
Publié par Christophe Didier à 22.11.10 0 commentaires
Libellés : apple, iPad, news corp, presse digitale, rupert murdoch, The Daily
lundi 14 juin 2010
Facebook bat la presse dans les pays arabes
Dans le monde arabe, il y a désormais plus d'utilisateurs de Facebook que de lecteurs de presse. C'est ce que montre l'étude d'une agence basée à Dubaï, Spot On Public Relations, relayée par la BBC, qui a montré que le média social comptait 15 millions d'utilisateurs dans les 17 pays arabes pris en compte par l'agence, contre 14 millions de journaux vendus dans ces mêmes pays en arabe, anglais et français.Bien que le rapport ne soit pas spécialement pertinent entre les deux médias - l'un fournissant des informations sur le monde, l'autre des informations privées sur notre entourage plus ou moins proche - il n'en demeure pas moins, selon Alexander McNabb, l'un des directeurs de SpotonPR, que du point de vue marketing l'enjeu est de taille.
En effet, il est plus aisé dans les pays arabes selon lui de toucher une cible à travers Facebook qu'à travers la presse papier. Une publicité pour les annonceurs coûte une petite fortune s'il faut la diffuser dans près de 200 quotidiens pour avoir un retour très faible. Sur Facebook, qui compte une population plus nombreuse et plus ciblée, l'investissement est non seulement moins cher mais plus rentable.
Magdi Abdelhadi de BBC ne s'étonne pas outre-mesure du phénomène : la population des pays arabes est globalement très jeune et l'utilisation d'Internet va en grandissant. D'autant plus que la liberté d'expression dans certaines régions étant mise à mal selon le journaliste, Facebook permet de s'exprimer et de se faire des amis plus librement. On ne sait pas néanmoins si c'est dans un but purement de divertissement ou d'engagement politique et social.
A ce sujet justement, nous suivons Raphaël, un jeune reporter qui pendant un an, seul et à vélo avec sa caméra, roule le long d'un axe qu'il a tracé entre Srebrenica et Hiroshima, à travers des pays concernés par le conflit pour nous en rapporter des témoignages. Son beau projet s'appelle Paroles de conflits et gagne à être connu.
Publié par Christophe Didier à 14.6.10
Libellés : BBC, presse arabe, Spot on public relations, utilisateurs facebook
jeudi 3 décembre 2009
Comment Google peut aider les journaux
C'est la traduction mot pour mot du titre de la tribune accordée à Eric Schmidt, patron de Google, dans le Wall Street Journal. Ce n'est bien évidemment pas une question mais une affirmation. Il y fait l'apologie de son groupe et de son innovation, FastFlip, une sorte de Google News plus visuel...
Le big boss du moteur de recherche débute son article en se projetant en 2015, mobile à la main, sur lequel il lit les news de ses journaux et magazines, alliant rapidité et qualité d'impression (comme un vrai journal). Ce qui est avantageux, dit-il, c'est que l'ordinateur a mémorisé ses goûts, ses envies, ses habitudes et peut dès lors lui délivrer les informations qui l'intéressent, sans le polluer finalement de choses inutiles. En plus, s'il s'agit d'un article étranger, la traduction se fait automatiquement.
Eric Schmidt serait-il en train de nous livrer les clés d'un nouveau projet de Google... ?
Nous poursuivons la lecture car le futur est très proche finalement. Surtout lorsque le CEO commence à parler business model : parmi le flux de news, et hors abonnement mensuel, certains services sont payants et "sucent" - selon les propres termes de l'auteur - quelques cents par visionnage. Heureusement, la plupart sont gratuits, car payés par la pub (oui enfin nous sommes en 2015, les choses peuvent encore s'améliorer, ndlr).
La pub est bien entendu profilée à l'utilisateur, si bien que les annonceurs paient cher pour apparaître (rêvons un peu Eric...)
Eric Schmidt déplore aujourd'hui l'accès relativement lent à l'information, en notant que cela va plus vite de tourner les pages réelles du journal. Il se plaint également du manque de reconnaissance des sites, qui traitent ses utilisateurs comme des "étrangers". Pas faux, c'est d'ailleurs un peu pénible d'avoir à rentrer ses mots de passe à chaque session, surtout sur le WSJ (c'est du vécu ça !).
Et donc ? Et donc rien... Eric Schmidt fait l'état des lieux des problèmes de la presse aujourd'hui, à cause de la pub notamment. Il défend le business model de Google, critiqué de toutes parts, en disant qu'au contraire Google News renvoie vers des milliards de pages de journaux gratuitement, en leur faisant gagner de l'argent et fidélisant leur lectorat. Et sans retour de recettes ! Car c'est justement sur ce principe (ça et les droits d'auteur) que Goognews est attaqué : de faire des profits sur le dos des journaux.
Eric Schmidt affirme pourtant que l'essentiel des revenus de Google ne provient pas de la publicité affichée mais bien de la fonction même de la recherche...
Et puis finalement, il glisse doucement la solution : Fastflip. Un espèce de Google News mais plus visuel. Une application qui permet de visualiser et partager des news de journaux en ligne, de tous horizons. On peut trier l'info par sujet, par source ou par popularité. C'est cette fameuse aide qu'apporte Google aux journaux pour les accompagner dans l'ère numérique.
Bref, hormis les fleurs que lance Eric à son groupe, et si on lit entre les lignes, Google devrait être l'un des acteurs majeurs, sinon l'initiateur de la révolution des journaux pour la téléphonie mobile. D'ailleurs, l'application FastFlip ne vous rappelle rien dans le mode de navigation des pages ? Même pas un peu d'iPhone... ?
Publié par Christophe Didier à 3.12.09 1 commentaires
Libellés : Eric Schmidt, google, rupert murdoch, Wall Street Journal