lundi 14 juin 2010

Facebook bat la presse dans les pays arabes

Dans le monde arabe, il y a désormais plus d'utilisateurs de Facebook que de lecteurs de presse. C'est ce que montre l'étude d'une agence basée à Dubaï, Spot On Public Relations, relayée par la BBC, qui a montré que le média social comptait 15 millions d'utilisateurs dans les 17 pays arabes pris en compte par l'agence, contre 14 millions de journaux vendus dans ces mêmes pays en arabe, anglais et français.Bien que le rapport ne soit pas spécialement pertinent entre les deux médias - l'un fournissant des informations sur le monde, l'autre des informations privées sur notre entourage plus ou moins proche - il n'en demeure pas moins, selon Alexander McNabb, l'un des directeurs de SpotonPR, que du point de vue marketing l'enjeu est de taille.

En effet, il est plus aisé dans les pays arabes selon lui de toucher une cible à travers Facebook qu'à travers la presse papier. Une publicité pour les annonceurs coûte une petite fortune s'il faut la diffuser dans près de 200 quotidiens pour avoir un retour très faible. Sur Facebook, qui compte une population plus nombreuse et plus ciblée, l'investissement est non seulement moins cher mais plus rentable.

BBC ne s'étonne pas outre-mesure du phénomène : la population des pays arabes est globalement très jeune et l'utilisation d'Internet va en grandissant. D'autant plus que la liberté d'expression dans certaines régions étant mise à mal selon le journaliste, Facebook permet de s'exprimer et de se faire des amis plus librement. On ne sait pas néanmoins si c'est dans un but purement de divertissement ou d'engagement politique et social.

A ce sujet justement, nous suivons Raphaël, un jeune reporter qui pendant un an, seul et à vélo avec sa caméra, roule le long d'un axe qu'il a tracé entre Srebrenica et Hiroshima, à travers des pays concernés par le conflit pour nous en rapporter des témoignages. Son beau projet s'appelle Paroles de conflits et gagne à être connu.