mercredi 1 décembre 2010

WikiLeaks fait péter les câbles diplomatiques

WikiLeaks défraie la chronique en publiant 250 000 câbles - ou dépêches - diplomatiques américaines, révélant au grand public des informations "secrètes" qui dérangent les hautes sphères internationales, dirigeants des pays en tête. L'un des responsables, un ancien hacker australien nommé Julian Assange, est recherché par Interpol car selon la Maison Blanche, certains individus courent désormais un risque mortel.

Les derniers faits
Il y a tellement d'informations fournies par le site et reprises par les médias à l'instant même où j'écris ces lignes qu'il devient difficile de les énumérer. Pêle-Mêle :
- La Chine pourrait lâcher la Corée du Nord

-
Sarkozy dépeint par l'ambassadeur américain à Paris : "Pro-américain, impulsif, comique, frénétique, autoritaire" et... qui court après un lapin
- La peur des pays arabes face à l'Iran
- Washington critique l'intégration en France
- Erdogan dément avoir des comptes bancaires en Suisse
-
Les magouilles technologiques du gouvernement américain
- etc, etc...

Le mieux c'est encore de taper WikiLeaks dans Google News ou sur le site du Monde qui donne les infos au compte-goutte (250 000 notes à lire, bon courage aux journalistes...).

WikiLeaks : entre espionnage, voyeurisme et théorie du complot
A quoi bon savoir que Nicolas Sarkozy a couru après le lapin de son fils dans les couloirs du ministère de l'Intérieur, si ce n'est assister à une scène d'ordre privé ? Tout père bien attentionné aurait probablement fait la même chose.
En revanche, connaître la position de l'Iran sur le nucléaire, surtout pour les pays arabes voisins, est une information concrète et utile, qui est censée restée cachée aux yeux du monde. C'est ce que l'historien d'Oxford Thimothy Garton Ash qualifie d'intérêt général...

A vérifier tout de même puisque, comme le souligne Paul Moreira dans la vidéo ci-dessous, et qui a enquêté sur une partie des diffusions de WikiLeach, il y a du vrai et du faux dans tout ce qui est rapporté. C'est là qu'intervient le journaliste : dans le choix de l'information, la vérification de sa source et son traitement final, la publication.

Plus je lis les dépêches, et plus je me rends compte que même si une information intéressante était relevée et analysée, elle serait noyée au milieu du brouhaha médiatique et diplomatique. Beaucoup de bruit pour rien ? Pas pour les théoriciens du complot, qui doivent se régaler en jugeant leurs thèses confortées, ou pour les scénaristes du prochain James Bond, qui vont piocher quelques idées qu'ils n'auraient pu imaginer...



Paul Moreira, france-info, 29112010
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