lundi 17 août 2009

Financial Times, le journal qui ne veut pas être gratuit

Tel est le titre de l'article d'aujourd'hui du New York Times concernant le paiement des contenus journalistiques en ligne. Cette semaine, c'est le modèle du Financial Times qui est à l'honneur puisque le quotidien propose désormais les micro-paiements, en complément des formules d'abonnements.

En 2002, le Financial Times a commencé à faire payer son contenu en ligne. Il fut alors considéré comme "bizarre" nous dit John Ridding, directeur général du FT et "John Cusack" de la presse anglaise (la ressemblance est assez troublante). Maintenant que la publicité commence à se sortir du marasme, "il est devenu assez clair qu'elle seule ne va pas maintenir en ligne à elle seule des modèles d'affaires. Le journalisme de qualité doit être payé. "


Rupert Murdoch, le patron de News Corp., s'est de nouveau manifesté en relançant le débat sur le paiement de ses quotidiens en ligne. Lui qui, en 2008 lorsqu'il a racheté le Wall Street Journal, voulait les faire cesser. Aujourd'hui, il veut que ses sites d'informations soient tous payants!

Car le modèle du Financial Times - faire payer le contenu moins cher que sa valeur réelle - fonctionne bien. Il lui a permis d'engendrer des revenus qui ont été réinjectés dans l'acquisition de filets de dépêches qualifiées : Money-Media par exemple, un fournisseur de news pour les gestionnaires de fonds que les redevances des droits d'abonnement. Ou encore MandateWire la semaine dernière, un autre fournisseur sur la caisse de retraite d'entreprise.

Ce sont ces investissements qui permettent d'accroître la qualité des infos et donc d'acquérir de nouveaux utilisateurs. Autre exemple stratégique : une newsletter destinée aux investisseurs en Chine, China confidential, qui coûte 4138 dollars par an à l'abonné.

Devant cette réussite qui a commencé, rappelons-le, en 2002, c'est en toute logique que les autres s'y collent. Mais attention, le Financial Times, à l'instar du WSJ, est un quotidien économique et non généraliste, ce qui lui permet de proposer des services propres à la Finance, et donc à une clientèle qui ne craint pas d'investir dans un contenu qui lui servira quoi qu'il arrive...


Petite piqûre de rappel d'un bijou technologique online du Financial...

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